De toi à moi il n’y a qu’un pas …

De toi à moi il n’y a qu’un pas …
De la quintessence de ta douloureuse absence me reste l’ombre de ton silence mais comment réussir à se construire devant cette non évidence qui a bercé mon enfance d’être non « blanche » et jamais insouciante.

Une longue chevelure et yeux noire un teint mate, il n’en faut pas moins pour que mon physique me ramène à mon pays : L’inde 🇮🇳
Ce pays incroyable où se mêle contraste et traditions. Beaucoup de personnes ont un profond amour de l’Inde car ils ne voient que le côté « paillettes » si je puis dire où le fast des mariages et le côté spirituel très à la mode en ce moment. On ne vas pas se mentir tout cela a un côté magique mais à côté de cela n’oublions pas la pauvreté, le poids des traditions, les castes … Tout ces côtés négatifs voir noirs qui conduisent beaucoup de femmes bien malgré elles à devoir abandonné leurs enfants sans y compter le trafic. Malheureusement j’en fais partie, ce mot abandon qui résonne en moi mais une cicatrice qui guérira jamais. On doit apprendre à vivre et surtout composer sa vie avec et le peu de renseignements qu’ont daigne nous donner. Maman ai-je le droit de l’appeler comme ça ma toujours manquer tout au long de ma vie pour me construire affectivement et personnellement. Avoir une mère est un cadeau du ciel car c’est celle qui répondra toujours présent dans les moments négatifs de ta vie et qui inconsciemment te fera toujours sentir sa merveille.
Au fur et à mesure de ma vie, j’ai côtoyé beaucoup de personnes qui pensent que l’abandon est un acte d’amour certes mais se demande t’il où posent ils la question de comment l’enfant adopté le perçoit ? Je pense et suis persuadé que l’enfant abandonné ce rends compte de ce qui se passe autour de lui, j’ai moi même hurlé tout le trajet la deuxième fois qu’on ma arraché à mes racines pour venir en France, tellement que personne ne savais comment me calmé. J’ai fini par m’endormir dans l’avion mais avec le recul je me rends compte du traumatisme que j’ai vécu et que mon corps la retranscrit de cette façon. Attention je ne m’apitoie nullement sur mon sort car je sais la chance que j’ai de vivre en France mais je pense qu’il est important d’insister sur ce point car il n’y a pas pire traumatisme que l’abandon. Je me suis souvent consolée en me disant que c’était mon karma et en écrivant des lettres à ma mère. Je me demandais si elle pensait à moi comme je pensais à elle. En y réfléchissant, je me disais que j’étais très chanceuse car contrairement à d’autres j’avais des parents multipliés par 2 ! Heureusement que mes parents français ne m’ont rien caché sur mon adoption, il n’y à jamais eu de tabou avec cela et ils ont toujours fait en sorte que je sache d’où je viens et ont gardé mon prénom indien en complément de m’en avoir mis un français. Ils ont eu l’intelligence à l’époque de mettre un trait d’union entre les 2 pour y créé un très joli prénom composé. Je l’ai remercie pour cela ainsi que de pouvoir aller de l’avant sur la recherche de ma vie antérieure. J’ai parfaitement conscience que pour des parents adoptifs, l’idée de voir leurs enfants retourner dans leurs pays d’origines peut être dure et frustrant d’autant plus lorsqu’on ressens le besoin de rechercher ces origines mais c’est une éventualité à laquelle, il faut se préparer du moins envisagé quant on adopte un enfant. Cela ne veut pas dire qu’on les aime moins mais simplement qu’on doit rassembler les puzzles manquants pour mieux nous construire et être à l’aise avec nous mêmes.
Les chenaux manquants nous rappelle toujours comme des vagues sur les rochers. J’ai eu de la chance de vivre dans une famille aimante et d’être toujours considéré comme un membre de la famille et de vivre dans une région où le racisme à occupé une infime place. Pendant l’enfance, je n’ai jamais eu de doudou, je les jetais, je me faisais mal, je ne pleurais pas et souvent maman me fait part de son regret de n’avoir jamais pu me promener en poussette tellement j’hurlais. Dans l’ensemble mon enfance c’est jalonné sans problème rien a côté de la crise identitaire de l’adolescence cette période de rébellion où on se cherche et où on en veut à la terre entière. J’en ai fait voir à mes parents mais malgré tout, ils ne m’ont jamais lâché. Inconsciemment c’est peut-être ce que je cherchais l’abandon comment accepté de recevoir de l’Amour lorsque nous mêmes n’en avons pas reçu ? Cela ma pris beaucoup de temps pour l’accepter et encore aujourd’hui, j’ai du mal à comprendre qu’on tienne ou s’attache à moi. À l’adolescence l’écriture ma beaucoup aider, j’ai souvent écrit secrètement à ma mère biologique, ces écrits pouvait être doux, violents, amer … mais étaient significatifs de mon état d’esprit du moment. Curieusement après cette période, je ne voulait plus parler de mon adoption, mon passé. Je souhaitais enterrer cette vie passé comme une fuite en avant pensant que c’était plus simple comme cela je ne me posais aucune questions et je me construisait une vie comme tout le monde même si au fond de moi je savais que ce passé ressortirait un jour notamment à la naissance de mon fils, j’ai pu vivre mes émotions d’une grossesse et essayé d’apprivoiser ce qu’avait pu ressentir ma mère. Il faut savoir que pendant longtemps, je me disais que comme j’étais abandonné, je ne pourrais pas avoir d’enfants. Certain(e)s penseront que c’est une réflexion ridicule mais ça a été une auto réflexion que je me suis faite pendant longtemps de part les cicatrices de mon adoption. J’avais ce petit être dont je devait m’occuper et prendre soin et là tu réalises quel déchirement nos mères biologiques ont pu vivre car à l’époque elles n’avaient pas le choix de nous confier à l’adoption pour une vie meilleure, c’est un très bel acte d’Amour. Le problème c’est plutôt posé quand mon fils est allé à l’école, inconsciemment en voyant ces grilles et ce côté enfermement ça me rappelais l’orphelinat, j’avais le sentiment que j’allais le perdre et que jamais on me le rendrait. Ce sentiment me mettait mal à l’aise mais il ma ouvert les yeux sur mon mal être. J’avais besoin de savoir qui j’étais et d’où je venait remercier cette mère qui c’était sacrifier pour moi afin que j’ai une meilleure vie et ce fut le cas, je lui en serais toujours reconnaissante car malgré les circonstances elle a fait au mieux pour moi et jamais je me permettrais de là juger car à l’époque je ne savais pas quelles étaient ces circonstances de vie et ce qu’il la amené à ouvrir son cœur pour m’offrir la vie. Une chose est sûr c’est que son âme est connecté au mien et je suis sûr que pendant tout ce temps, elle pense à moi comme je pense à elle. Les liens du cœurs sont indéfinissables et incassables. La mémoire retient ce que le cœur a gravé en nous. Le besoin de ressentir, voir à qui je ressemblais devenait omniprésent dans ma vie mais vers qui me tourner maintenant que j’avais eu l’aval de ma mère pour faire mes recherches (pour moi c’était très important de savoir qu’elle n’y voyait aucune objection).

La première source à laquelle j’ai pensé c’est de me tourner vers mon association par laquelle j’ai été adoptée mais malheureusement ce n’était pas très ordonné et je me suis rendu vite compte qu’il ne prenait pas conscience de l’importance de la rechercher car avec le recul, je me rends compte que c’est un véritable travail qui demande une réelle énergie alliée à une force émotionnelle intense. Un réel investissement de soi que peu de personnes sont prête à réaliser si ce n’est l’équipe A&A la meilleure que je connaisse à ce jour et qui ma aider à réparer les puzzles manquants de ma vie. Certes la route à été longue devant le silence de mon orphelinat et envers moi même mais ACT a su relevé le défi grâce à un travail acharné et démentiel. Dans chaque recherches, ils savent remuer ciel et terre pour arriver à offrir à l’adopter le meilleur. Sans ACT rien n’aurait été possible ils ont su redonné un sens à ma vie et m’offrir mon plus cadeau de Saint Valentin. Dommage que leurs travail soit si peu reconnu à sa juste valeur, ils méritent tellement.
En ce qui concerne mon orphelinat, il occupe toujours une place privilégiée dans mon cœur même si les Sœurs veulent se taire sur notre vie passée, j’en oublie pas pour autant qu’à un moment de ma vie, elles ont été là pour moi et réponde encore présent vis à vis d’autres enfants.
Aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir 2 mamans et papas n’est ce pas là la plus belle richesse, ils me donnent tout l’amour et la force que j’ai besoin pour affronté tous les moments de la vie. J’ai bien conscience que le passé ne peut se rattraper mais il n’en ai rien si il en résulte un Bonheur éternel.
De toi à moi il n’y a qu’un pas …
Celui des retrouvailles ❤️
Avec amour,
Amla
Nb : ce texte est décousu et imparfait mais il a le mérite d’être brut.