Je suis française néanmoins je n’oublie pas pour autant que du sang indien coule dans mes veines telle une mer qui se déchaîne face au questionnement de mon adoption …
Une chevelure noire alliée à une peau mate tel est le reflet que me renvoi la glace depuis l’âge de mes 3 ans même si je n’avais guère remarqué qu’à cet âge j’étais « différente » (même si je n’aime pas ce mot) des autres enfants de mon école jusqu’à ce qu’une petite fille de ma classe me dise d’aller me laver en pensant que j’étais sale ! Bien évidemment quand on est enfant on ne se rends pas compte de ce qu’ont dit et on ose davantage ce qui les rends magique et naturel. Papa et maman ne m’ont rien caché de mon histoire et s’amusaient à jouer à l’avion d’Amravati avec moi pour ne pas que j’oublie d’où je viens moi Amla abandonné à l’âge de 1 mois à l’orphelinat d’Amravati où je n’ai guère de souvenirs si ce n’est ma copine Devya était mon amie à l’orphelinat et que j’entraînais avec moi, oui à cette époque j’étais décrit comme « chatterbox » par chance, elle a été adoptée dans la même région que moi, ce qui fait que j’étais moins dépaysée et ma permis de me dire qu’il y avait quelqu’un comme moi sur terre.
Avant mon adolescence, je dois reconnaître que mon adoption ne ma guère posé problème, j’avais une vie bien rangé et était du moins je le pensais en accord avec moi même.
Arriva l’adolescence ces problèmes et ces questionnements. Pourquoi j’étais plus attiré par la littérature que les maths tout comme mon père qui ne comprenaient pas pourquoi mon cerveau ne raisonnait pas de manière aussi logique que le sien, j’étais également fasciné par l’art alors qu’aucune personne de ma famille ne l’ai. Néanmoins beaucoup de personnes adoptées me comprendrons certainement quand je pense qu’on essaye de rentrer dans le moule que nos parents nous ont fixés histoire de ne pas les décevant au détriment de notre propre personnalité. Curieusement aux années collège/lycée les ami(e)s n’ayant pas tous compris ce qui résultait du mot adoption me disait que je ressemblais à mon père certes il avait un peu la peau mate mais de là à ce dire qu’on se ressemblait même si au fond de moi j’étais contente car j’avais cette sensation d’avoir une famille et d’appartenance mais quand est-il réellement quand on ne sait pas qui on est et que les seuls mots que nous savons sur notre passé est : Amla et Amravati. J’en ai vraiment pris conscience en allant chez le médecin et qu’il te pose là question bateau : Quels sont vos antécédents, le pauvre il fait son métier mais si il savait combien j’ai envie de l’envoyer promener pour rester courtoise. Idem avec les doudous maman me disait que je les jetais car je ne savais pas ce que c’était même si au final, je pense que même si je ne savais pas ce que c’était j’aimais pas cette sensation d’appartenance. Je pense qu’en tant qu’adopter nous avons une certaine force de caractère et maturité car nous avons dû apprendre au début de notre vie à grandir sans mère, rien de pire de ce sentir seule au début de celle-ci, je ne le souhaiterais même pas à mon pire ennemi. Inutile de me faire le blabla oui mais tu as eu la chance de venir ici. Certes je ne le reni pas mais personne à part un adopté peut comprendre la souffrance/blessure que nous pouvons ressentir. D’ailleurs je pense que les non-adoptées sont mal venu pour nous parler d’adoption car personnellement je pense que si nous n’avons pas vécu quelques choses ont n’ai pas forcément la meilleure personne pour en parler. La seule réelle peur que je ressentais était si ma mère arrivait en retard pour me chercher, je le re vivais comme un deuxième abandon.
Pendant longtemps, j’écrivis secrètement à ma mère biologique en lui demandant pourquoi ma tu abandonné ? Pourquoi moi ? Où de revenir me chercher et me ramener en Inde pour être dans ma vraie famille comme c’était le cas de tous mes amis français. Je ne vais pas vous mentir en disant que certaines lettres étaient plus sympathiques que d’autres même si je ne savais pas à quelle adresse les envoyer avec le recul j’en ai déduis que l’écriture était un exécutoire bénéfique de ma propre souffrance pour éviter de trop souffrir et de la retourner contre moi où mes proches que je n’avais pas envie de faire souffrir. L’adopte est certes un bel acte d’amour mais souvent je réalise que adoption rythme avec adaptation sans penser que nous ne pouvons réellement rentré dans une société formatée par certains dictactes. Personnellement mes gènes et ma façon d’être ressemble plus à une femme indienne qu’à une française et curieusement quand je suis retournée en Inde, c’est ce que la plupart des personnes m’ont dit alors que je n’ai pas vécu dans ce pays. La preuve est qu’on n’oublie jamais d’où l’ont vient. Pendant toute mon adolescence je me disais que si je m’étais un pied en Inde à Amravati je reconnaîtrais tout de suite ma mère car le sentiment qui unie une mère à son enfant est unique et incommensurable bien évidemment j’étais loin du compte mais ces rêves m’ont permis d’avancer et je reconnais bien volontiers que quand ont est adolescent ont se bâtis des châteaux en Espagne comme le dit le dicton.
Pour mes 18 ans devant mon mal être et le fait que ma mère m’avait toujours promis qu’ont irait en Inde pour voir d’où je viens et fouler ma terre c’est ce que nous avons fait. C’est ainsi que par un mois d’Avril nous atterrissons à Mumbai sous une chaleur écrasante où notre guide nous attendait sagement à l’aéroport. J’étais enfin de retour à la maison et me reconnaissait physiquement dans mes semblables. Nous avons beaucoup parcouru l’Inde du Nord avec ces visites de fort avant le gros stress de retourner dans l’orphelinat qui m’a vu grandir jusqu’à mes 3 ans. Les Sœurs étaient là pour nous accueillir à l’aéroport et nous offrir des chips et pepsi à déguster le long des 3H de voitures qui nous conduisaient à l’orphelinat. Nous sommes arrivés de nuit et malheureusement je n’ai guère vu grand chose du paysage et de l’endroit qui avait bercé les 3 années de mon orphelinat. Le gardien nous a éclairé jusqu’à notre chambre avec sa lampe torche afin de pouvoir y passé la nuit. Nous y sommes restés 3 jours et je ne vous cache pas que j’ai été malade 2 jours sur 3. J’ai même rendu . Certes je n’ai pas réussi a pleuré mais mon physique a parlé pour moi. J’ai fait pleins de bisous et de câlins aux enfants de la crèche et prier pour eux. Ils allaient traverser le même chemin que moi et sans doute faire appel au même questionnement ? Qui suis je réellement. Certains adoptées disent qu’il peuvent vivre avec ça et que leurs vie dans leurs pays d’adoption leurs suffit mais peut-être ont ils peurs de lever le voile sur un passé qu’ont na parfois envie d’oublier et tourner le dos où ne rien faire tant que les parents adoptifs sont encore en vie. Même si je comprends et conçoit parfaitement que les buts de chacun peuvent être différents, je pense néanmoins qu’il arrive un moment dans la vie ou on ne peut tourner le dos à son passé et l’affronter même si ce n’est pas évident mais je crois que c’est nécessaire si l’on veut être en paix avec soi même.
À mon retour d’Inde ma mère me reprochait d’être froide car je n’avais pas réussi à pleurer même si mon corps avait réagi à la place. Je crois que j’avais trop d’émotions en moi et il m’étais difficile de l’extérioriser. J’ai également eu le discours que j’avais eu de la chance d’être adopté et d’avoir une vie meilleure en France. Inconsciemment ce discours ma fait beaucoup culpabilisé, j’ai pris mon dossier d’adoption et l’ai rangé dans un tiroir caché pendant de longues années et vivre comme une bonne française. C’est ainsi que n’obtenu mon baccalauréat puis après des études universitaire en droit avant d’embrasser une carrière sociale. Un bon psy te dira qu’il n’y a rien d’étonnant à cela puisque que les adoptés veulent aider les autres. Personnellement, je ne pense pas qu’il faut toujours re mettre en cause le statut d’adopter pour tout car chacun de nous avons des atouts différents où plus d’affection vers tels métiers sans pour autant être adoptées. C’est le cas de milliards de gens sur la planète nous sommes chacun des individus avec des goûts, envies, manières de pensées différentes. Même en ce qui concerne l’adolescence qui ne doute pas ou ne fait pas de bêtises sans pour autant être adoptées. Je constate que beaucoup de gens mettent beaucoup de choses/problème s sur notre statuts d’ adoptées un peu comme si c’était une maladie du style tu es adopté donc c’est normal ! Non nous ne sommes pas pire que les autres nous avons un mal être/blessure de part notre adoption sans pour autant être fou ou avoir besoin d’un psychologue. J’avoue que je déteste ce côté case/étiquette comme beaucoup de personnes s’amusent à nous mettre pour faciliter les choses où tout simplement pour ne pas rentré dans le noeud réel des choses de part se blesser eux même nous devons prendre conscience en tant qu’adoptée nous ne sont pas responsable du mal être de nos parents adoptifs de part le fait qu’il n’ont pas pu avoir d’enfants nous sommes un individu avec nos qualités et défauts sans pour autant leurs ressembler et au final je me suis rendu compte avec le temps qu’inconsciemment sans le vouloir ces ce que mes parents attendaient de moi. Une vie en quelques sortes dictées par leurs dictactes de la société française et ce qui attendait de moi. Néanmoins on ne peut oublier d’où l’on vient car c’est notre essence même qui fait ce qu’ont est aujourd’hui. L’Inde est revenu se rappeler à moi en 2012 après la naissance de mon fils. J’ai eu du mal au départ à accepter le fait d’être mère alors que moi même je n’en avais pas eu au début de ma vie mais encore plus quand je l’ai mis en nourrice. J’avais l’impression que je ne le reverrais plus cette porte close me rappelait le grillage de mon orphelinat. J’ai également eu le même ressenti lorsqu’il a été à l’école car pour des raisons de sécurité on ne peut y rentrer comme on veut. J’ai pris beaucoup sur moi pour oser confier mon enfant à d’autres personnes. J’ai donc pris sur moi et ce cheminement psychologique ma fait comprendre et me dire que j’étais prête à accomplir ce long chemin psychologique et émotionnelle, j’étais prête à faire face à mon passé. C’était la seule façon pour moi d’essayer de guérir la blessure qui me hante depuis 30 ans et ainsi pouvoir me regarder dans une glace en sachant qui je suis et d’où je viens.
J’ai vite compris que le chemin pour retrouver mes origines était tumultueux à faire par moi même due en grande partie au long silence des Sœurs de mon orphelinat qui se borgne a un long silence et des réponses du style : « Tu es en France maintenant, tu devrais être heureuse où nous avons été ta mère et c’est tout » …
Certes mais il m’étais impossible de me résoudre à cela, ces réponses laconiques étaient insuffisantes pour moi. Je me devais d’avancée dans ma quête pour moi mais aussi pour mon fils qui commençait à me posé des questions auxquelles je me sentais impuissante de pouvoir lui répondre.
L’important dans une recherche est de prendre conscience qu’ont est plus fort à plusieurs et que seul nôtre émotivité nous empêche d’avoir un bon discernement sur les choses et les coutumes du pays. Demander de l’aide n’est pas une preuve de faiblesse bien au contraire. Naviguant un jour de décembre sur Internet, j’ai pris connaissance du travail d’Arun et Anjali qui reconnectais les adoptées avec leurs familles biologiques. Je ne vous cache pas que j’ai relu à plusieurs fois le descriptif du site car je n’en croyais pas mes yeux. J’étais resté sur l’idée que l’association par laquelle j’étais adopté m’avait dit que je n’avais aucune chance de retrouvé ma famille biologique. Même si en n’y réfléchissais de plus près, je pense qu’en générale ces mères biologiques ne vivent pas si loin que ça de l’orphelinat où elles nous déposent. C’est donc peu de temps avant Noël que j’ai pris le temps d’envoyer un message à Arun auquel il a donné suite. Dès fois je me rencontre que le net a des côtés très bénéfiques et beau. Je savais que grâce à lui, je pourrais semer mes précieux petits cailloux pour retrouver le chemin de ma maison. J’avais eu l’occasion de voir la qualité de son travail et ces résultats parle pour lui même. Je savais bien qu’ont allait pas profiter de moi comme certains pourrais avoir tendances a le faire d’autant que nous sommes souvent en surcharge émotionnelle très importante. Le temps de ma recherche, j’ai longtemps inspiré et expiré. Je m’aérais beaucoup la tête histoire de ne pas pensé car la réponse pouvait arriver à tout moment.
D’autant que j’en avais parlé à très peu de monde, j’ai vite réalisé que certains étaient jaloux de ma démarche et essayait de m’en détourner. J’ai préféré rester dans mon univers avec ceux que je connaissais et partageait le même but de notre quête à savoir retrouver notre mare biologique.
Dans mon cas la recherche fut assez longue, ce qui pour mon tempérament fut bénéfique et permis d’accueillir la nouvelle en douceur si je puis dire même si elle reste toujours un peu brutale car on ne s’y attends jamais. Arun et Anjali avait réussi une fois de plus a résolvez un cas. Cette recherche ma permis de gagné en maturité et de mieux comprendre certaines choses qui entouraient le trafic d’enfants. Je réalise que le travail d’Arun et Anjali est un vrai parcours du combattant et qu’ils n’hésitent pas à soulever des obstacles. Leurs ténacité est si impressionnante et je suis si déçue quand je vois certains adoptées salir leurs association. Personnellement je leurs seraient reconnaissant toute ma vie d’avoir rendu l’impossible possible. Peu de gens sont capables de s’oublier soi même pour le bonheur des autres. Ces gens sont si précieux et rare. Grâce à eux j’ai réussi à retrouver ma famille biologique certes je ne les ai pas encore vu de part la pandémie et moi même qui n’était pas encore prête. Un autre cheminement à accomplir mais qui arrive à terme. Affaire à suivre en 2021, n’oubliez pas que pour savoir l’ou on va il faut savoir d’où l’on vient.